Ce grain particulier que l'on accorde désormais à The S.E.L. (cf. chronique du ELF001 par le même S.E.L. aka Cédric Stevens) est une fois de plus présent dans ce moulin furieux, édité pour le coup en CD et vinyl au grand bonheur des adeptes du mix.
D'abord trié, mélangé puis haché, le jus salé est centrifugé vers nos cerveaux endoloris. Temps d'exposition au maximum, votre corps reste muet, pendant que votre caboche accélère et devient floue.
The S.E.L., content de votre dislocation cervicale, se marre un bon coup et reprend, bien décidé de ne pas vous achever au premier atemis. Une mélodie agréable vient alors chatouiller une rythmique electronica rebondie (premier morceau).
La salière, fronde solaire, est lâchée dans le vide sidéral et s'égorge d'un cri strident qui s'éloigne déjà. Altérés par des crépitements électriques, les corps célestes ralentissent et « tapent la discute ».
L'autre versant, glisse sur des pentes jazzy au rythme lent et confortable. Des baisses de tension viennent parfois perturber les sons d'une moelleuse mélancolie, rappelant à l'auditeur que The S.E.L. aime les électrons libres ; les sons un peu anarchiques.
Un éléphant trompettiste entonne une lente et intriguante discussion avec une campagne brumeuse. Les volutes sillonnent les rizières et attirent à peine l'attention des fermiers.
Une balade jazzy à la fois rêveuse et urbaine (dans un style apprécié des « ninjatuniens ») nous conduit vers la fin du disque qu'on classe déjà dans les incontournables du label Ambivalence.
Ratatac